Archive pour la catégorie ‘Jazz manouche’
Donnez-nous une passion ! Qu’elle vienne de l’étrange ou de l’inconnu, qu’elle soit forte et belle, qu’elle fabrique du bonheur ou de la folie, mais qu’elle soit là sur notre chemin, tant que nous avons l’énergie de défier les impossibles, d’imaginer le rêve et d’en être jusqu’à la fin.
Tahar Ben Jelloun – Que la blessure se ferme

La bienveillance et les encouragements de mes amis mãnouches me permettent de cheminer à leurs côtés en territoires tsiganes. Mon répertoire s’élargit toujours un peu plus et ma pratique de la guitare évolue au fil des explorations et de mes rencontres en cultures tsiganes.
Si on m’avait dit qu’un jour, je jouerais de la valse musette… Voilà « Passion », une valse de Tony Murena que j’ai fièrement ajoutée à mon répertoire.
Voilà une première prise de son avec un matériel sommaire de « Montagne Sainte Geneviève » qu’on appelle aussi « La Valse à Django » et qui me donne du fil à retordre depuis plusieurs semaines. J’ai un peu simplifié le morceau pour rester dans le tempo.
Le problème avec les valses manouches est que ça semble assez simple à l’écoute. A chaque nouvelle valse que j’entreprends, je me fais surprendre par la musicalité, l’énergie et virtuosité qu’il faut déployer pour que ça ressemble à quelque chose.
Dans les prochains jours, je vais refaire mon enregistrement avec quelques embellissements empruntées à Matelo Ferret et ses héritiers.
Je vais aussi bientôt mettre en ligne, une valse à l’accordéon adaptée pour la guitare et extraite de la bande originale du film Chat Noir Chat Blanc de Emir Kusturica et de son groupe rock tzigane festif, le « No Smoking Orchestra »: Daddy’s Gone.

Aucune guitare n’a été maltraitée pendant le tournage (ou presque)
…… On a beau s’la jouer comme papi Django
Mais la copie du génie c’est souvent pas jojo
T’as la touche, manouche
T’as les g’noux qui s’touchent
Tu rêves d’être super manouche
Un Django qui file la pêche à la mouche…
« Sur un air de valse “indifférence”
Je tournoie le coeur léger
Ma jupe se gonfle comme une ombrelle
Je souris à la vie »
Annie

Je commence à repiquer quelques fragments de phrase dans le style manouche mais mon discours musical en improvisation reste encore pauvre. Je mesure l’étendue du chemin qu’il me reste à parcourir pour sonner comme les musiciens que je rencontre au milieu des caravanes.

